La visite pastorale du Prélat de l’Opus Dei au Congo (2): Monkole, 20 ans après

A l’occasion de son voyage à Kinshasa, Mgr Xavier Echevarria a béni le nouveau bâtiment du Centre Hospitalier Monkole, qui abritera tous les services et de façon plus efficace

Le nouveau bâtiment de Monkole

Il y a 20 ans, Monkole a débuté comme un dispensaire, situé dans une zone enclavée de la périphérie de Kinshasa, la capitale de la R.D. du Congo. Durant tout ce temps, il es tallé en croissant au rythme des nécessités d’un nombre toujours plus grand de personnes qui se rendaient à cet hôpital promu par des personnes de l’Œuvre avec beaucoup d’autres.

Encore un rêve de Saint Josémaria

Le samedi 30 juillet, Mgr Xavier Echevarría a visité les installations actuelles, qui se trouvent réparties dans différents bâtiments: consultations et maternité, salles d’opération, dispensaire de maladies chroniques, etc. et il a prodigué son affection paternelle aux malades. Il a également visité l’Ecole d’infirmières (ISSI) et s’est entretenu avec ceux qui y travaillent.

Avec les ouvriers et leurs conducteurs

De là, il s’est rendu au nouveau bâtiment en construction pour le bénir. En arrivant, les ouvriers se sont approchés pour le saluer et ont demandé à se faire une photo avec lui. Le Prélat s’est adressé à tous en disant: –Grâce à vous, un autre rêve de Saint Josémaria devient une réalité(…) Durant son voyage à Kinshasa, il y a plus de vingt ans, Mgr Álvaro del Portillo a encouragé ses enfants à mettre en marche un hôpital de qualité et accessible à tout le monde, pour servir et aimer mieux les Congolais. Aujourd’hui, j’ai la joie de contempler le travail réalisé et de répéter ce qu’il nous disait: In laetitia! Dans la joie (…) – À Notre Seigneur, qui est venu pour réconforter les malades, par la médiation de Notre Dame et l’intercession de Saint Josémaria, je demande la santé de tous ceux qui, au cours des années, recevront des soins médicaux mais aussi une aide spirituelle à Monkole.

La famille d’abord

Le lundi suivant, il a eu une réunion avec ceux qui travaillent là, ainsi qu’à l’Ecole d’infirmières (ISSI), qui se trouve à côté. Maman Matzi lui a offert un cadeau et adressé une question au nom de toutes celles qui travaillent au Service de Base de l’hôpital (ménage, repas, lingerie). Il s’agit d’un tableau représentant une image typique du pays: une femme qui s’en va vers son champ, la houe accrochée à l’épaule, une cruche sur la tête et le bébé sur son dos. La question concernait la manière de rendre compatible la vie familiale et la vie professionnelle.

–Soignez la vie familiale, respectez les horaires (…) à Monkole et à l’ISSI. Bien des fois, le travail sera dur, exigeant, et vous n’avez pas le droit d’arriver à la maison avec une mine de fatigue(…) Parfois, il arrivera que vous ne puissiez pas arriver à la maison à l’heure prévue mais ce que vous avez à faire c’est d’avoir des marques d’affection: appelez vos maris ou vos femmes et dites-leur: « Regarde, il y a un cas important et je ne peux pas manquer d’être là ; je serai donc en retard mais je pense beaucoup à vous” et offrez ce retard pour la famille. Il est important que Monkole soit une famille comme la famille de vos foyers et que vous vous aidiez les uns les autres à respecter l’horaire qu’il y a de petit-déjeuner, déjeuner et dîner, d’accord? Se former et former les autres au plan professionnel

Le Dr. Mosolo est intervenu en disant qu’il est revenu depuis peu, après 3 ans de spécialisation à l’étranger et qu’il est en train de mettre sur pied un plan de formation pour que les infirmières améliorent également leurs aptitudes. Sa question était: “Pourriez-vous nous parler de l’importance de la formation pour être plus performant et pour bien nous occuper des malades?”

–Pensez qu’en vous formant bien vous ne faites pas qu’augmenter votre prestige, vous contribuez également à ce que le travail se fasse mieux, plus rapidement et qu’il soit mieux suivi. Avec bonne grâce, vous devez apprendre aux médecins plus jeunes qui commencent à travailler à Monkole. Ne vous sentez pas distants d’eux, aimez-les beaucoup, écoutez-les et après les avoir écoutés, dites-leur: “Sur ce point, tu n’as pas raison, tu n’as pas tenu de ce point de vue…” et de cette façon vous les formerez pour qu’ils cherchent à être des professionnels de valeur. Soyez des maîtres mais des maîtres qui servent. Regarde, le grand Maître du monde fut Jésus-Christ; et Jésus-Christ est venu en ce monde non pas pour être servi mais pour servir… et il s’est prêté à laver les pieds. Eh bien, toi, avec tes collègues qui débutent, sois un maître par la manière dont tu fais les choses et n’entretiens pas de distance entre eux et toi, si ce n’est la distance de ta science pour qu’ils apprennent. Le sens de la douleur

La préoccupation de Guy, qui travaille au service d’orthopédie était de faire comprendre aux patients le sens de la douleur: “Parfois, dans mon travail, je reçois des malades de drépanocytose, qui présent des plaies qui cicatrisent difficilement. Il arrive alors que les patients se plaignent en disant que Die une voit pas, ou qu’il ne répond pas à leurs prières, ou encore ils se demandent pourquoi souffrir ainsi. Parfois, je me sens limité dans mes réponses, parce que je leur dis que dans la vie chacun doit porter sa croix, et que c’est peut-être la croix de leur vie. Aujourd’hui, je voudrais demander votre aide, si pouvez m’aider: Comment puis-je aider ces âmes qui souffrent? Que puis-je leur dire pour qu’ils n’aillent pas penser qu’ils sont abandonnés de Dieu?”

Visite de Monkole 3

–Regardez, la douleur est une réalité que nous ne pouvons pas éviter, la douleur est un mystère parce que Dieu, qui est tout charité, permet qu’il y ait la douleur pour que les gens à travers cette offrande s’unissent davantage à sa passion et à sa mort pour chacun de nous (...) Et pour que nous ne désespérions pas le Christ a voulu nous sauver et nous récupérer à travers la Croix, à travers la flagellation, à travers le couronnement d’épines. Il aurait pu, comme Dieu, choisir une autre voie plus facile, parce – ce n’est pas une exagération - tout ce qui est à Jésus-Christ, ce qui est à Jésus-Christ: une goutte de son sang, une seule goutte de son sang, a une valeur infinie. Avec une goutte de sang, il aurait pu faire la rédemption et par contre il a voulu nous démontrer que c’est par que l’orgueil de l’homme que le péché et la mort sont venus. La douleur il faut la supporter avec sens surnaturel même si nous ne la comprenons pas. –Regarde, je ne sais pas si tu as lu un libre de Saint Josémaria, Chemin. Il a débuté l’Opus Dei parmi les malades et les pauvres, et il s’est retrouvé avec une malade qui était sur le point de mourir, qui avait beaucoup de douleur, et Saint Josémaria lui a dit :“Ma fille, le Seigneur t’a cherché pour que tu offres la douleur pour toi et pour toute l’humanité; répète avec moi : ‘bénie soit la douleur, aimée soit la douleur, sanctifié soit la douleur’”. Les patients qui souffrent, dis-leur qu’ils sont en train d’aider le Congo avec cette douleur, qu’ils sont en train d’aider d’autres malades avec cette douleur; qu’ils la considèrent non pas comme un châtiment mais comme une marque de confiance de Dieu, qui leur demande cette correspondance pour que beaucoup d’autres personnes supportent la douleur avec joie. Bien des fois on pourra éviter la douleur – Saint Josémaria voulait que chaque fois que l’on peut éviter la douleur qu’on l’évite – mais il n’y a ni amour ni bonne action qui ne comporte pas de sacrifice; c’est pourquoi en ce monde nous ne pourrons pas éviter la douleur dans bien des choses. Pareillement, quand une personne s’en va au ciel nous avons de la douleur, mais ce n’est pas pour autant que nous devons nous plaindre, parce que la vie a un terme. La douleur est très utile pour servir Dieu et les autres. Eh, console-les, dis-leur que cette douleur est une grande aide qu’ils peuvent prêter au monde et qu’ils peuvent prêter à leur famille et qu’ils peuvent prêter à toute l’humanité.

En prenant congé, Mgr Echevarria a voulu se faire des photos avec l’équipe des Services de Base, mais auparavant il a souligné la valeur du travail des infirmières.

–Je vous donne la bénédiction avec toute mon affection. Sachez que Saint Josémaria a continuellement insisté pour que beaucoup de femmes choisissent cette profession, qui est une maternité constante, parce que c’est donner la vie pour récupérer la vie de beaucoup de gens qui ne peuvent pas bien vivre à cause de la maladie dont ils sont affligés.

Avec un enfant hospitalisé

Avec les chargées des Services de Base