« Nous sommes quatorze frères et sœurs, je suis le onzième. Je fais partie de l’Opus Dei depuis vingt ans. Dès mon plus jeune âge, mes parents ont toujours tâché de me transmettre l’idée de la sainteté dans la vie quotidienne. J’y ai vraiment cru lorsque j’ai reçu la vocation à l’Œuvre. J’y crois toujours.

Étudiant, je cultivais mon hobby : j’étais un clown et cela me permettait de gagner ma vie. Un jour, je suis allé à Rome avec d’autres étudiants et j’ai eu la chance de voir le pape et de pouvoir me produire devant lui sous mes habits de clown, avec un ami qui est devenu prêtre entre temps. Dans son rôle de magicien pédant, il était très, très drôle. Le saint-père a tellement ri qu’il a failli tomber de sa chaise, je n’exagère pas. Au vu de ce succès, — j’en remercie Dieu —, nous sommes revenus chez lui six fois, en six années presque consécutives, dans le cadre d’une audience accordée au Congrès Universitaire UNIV qui se tient tous les ans à Rome pendant la Semaine Sainte.

L’idée d’avoir pu apporter un peu de joie et de paix au pape, plongé dans ses soucis et son travail, m’a touché et j’espère que du haut du Ciel il continue de me sourire.

Je suis maintenant professeur titulaire d’une chaire de Philosophie du Droit à l’Université. Je tiens au sérieux de cette matière et je m’efforce de la rendre agréable à mes étudiants. Logiquement, je ne cherche pas à faire le clown en cours, et je prépare cette matière le mieux que je peux. Là aussi, j’ai appris de saint Josémaria à m’efforcer de tout faire le plus parfaitement possible… bien que souvent je n’arrive pas tout à fait à faire sérieusement le clown et mes cours sans faire le clown.

Sur la photo ci-jointe, le magicien et moi-même saluons le pape après notre intervention. »