Un colloque à Paris sur la sanctification de la vie ordinaire

Un colloque a réuni quatre cent personnes, le samedi 2 février, au Forum de Grenelle, à Paris, sur le thème de « la sanctification de la vie ordinaire, un message pour notre temps ».

400 personnes ont assisté au colloque.

Présidé le matin par Mgr Fortunato Baldelli, nonce apostolique en France, et l'après-midi par Mgr Olivier de Berranger, président de la commission sociale des évêques de France, ce colloque a permis d'approfondir des aspects centraux de l'enseignement du bienheureux Josémaria Escriva, à peu de jours du centenaire de sa naissance, célébré le 9 janvier dernier.

Après un panorama historique brossé par Yves-Marie Hilaire, professeur émérite à Lille III, de l'émergence des laïcs dans le catholicisme en Europe, au XXe siècle, Cyrille Michon, maître de conférences de philosophie à Paris IV, a rapproché la « grandeur de la vie ordinaire » prêchée dès les années trente par le fondateur de l'Opus Dei, de « la prose du monde » dont parlaient plusieurs philosophes du XIXe et du XXe siècle, et qu'évoquent si bien des peintres de l'École flamande.

Paul Olivier, professeur de Première supérieure de philosophie au lycée Masséna, à Nice, a ensuite traité de la filiation divine, notion et expérience qui imprègne la vie d'Escriva et de ceux qui l'ont suivi dans son cheminement spirituel et apostolique.

M. Yves-Marie Hilaire, Mgr Fortunato Baldelli et M. François Gondrand

Mireille Heers, maître de conférences à l'Institut d'Études Politiques de Strasbourg, a parlé de « la liberté des enfants de Dieu » dans l'œuvre de Josémaria, tandis que le docteur Florence Allard, gynécologue, évoquait, à la lumière de ses enseignements, « le sens chrétien de la vie, de la souffrance et de la mort ».

Enfin Jean-Luc Chabot, professeur à l'Université des Sciences sociales de Grenoble, relevait plusieurs aspects marquants de l'enseignement social de l'Église dans la pensée et l'apostolat d'Escriva.

« Josémaria Escriva avait pressenti, mieux que d'autres, a dit Mgr Baldelli, que l'invitation de Jésus: « si tu veux être parfait… » n'était pas limitée, mais était au contraire une interpellation adressée à tous le disciples ; c'est l'aspiration normale de tout baptisé. (…) En somme, Josémaria a été sur ce point un précurseur du Concile Vatican II, qui insiste tant sur la vocation universelle à la sainteté. »